Action & Pétition
Mesdames et Messieurs les députés,
Mesdames et Messieurs les représentants du peuple français,
Comme vous en avez pris l’habitude depuis plusieurs mois, je vous tiens régulièrement informés de l’avancement de mon dossier face à EDF, un dossier qui dure maintenant depuis 2020. Certains députés m’ont apporté leur soutien, mais force est de constater que nos représentants, bien que je le comprenne, semblent davantage préoccupés par les affaires internationales que par le sort de citoyens comme moi, qui agissent pourtant dans l’intérêt de tous — y compris du vôtre.
Oui, du vôtre ! Car en effet, le nucléaire, et particulièrement la sûreté nucléaire, doivent être traités avec le plus grand sérieux. De nombreux députés savent très bien ce qu’EDF me fait subir depuis 2018. Cela est le fruit, à la fois lâche et intéressé, des agissements de M. Sid Ahmed Oumahi et de son avocat Maître Bourdon. Ce dernier lui a permis de rester dans l’entreprise et d’en tirer profit, avec l’appui de la commission parlementaire de LFI. Pendant ce temps, moi, j’ai été licencié avec l’aide de cette même personne, qui a reconnu dans la presse, ainsi que dans sa plainte, que j’avais mis en lumière de graves dysfonctionnements en matière de sûreté et qu’il m’avait « harcelé » à la demande de sa Direction, il aurait pu refuser !
Ces faits graves nous mèneront un jour — comme je le dénonce dans le cadre de l’association à laquelle j’appartiens, « Global Chance » — à un accident nucléaire majeur en France. Lorsque cela arrivera, vous, représentants de la nation, exigerez des comptes de l’État et demanderez peut-être la fermeture des centrales. Mais je me permettrai alors de vous rappeler que je vous ai alertés à de nombreuses reprises, vous et l’État.
Quand je parle de l’État, je fais référence notamment à M. Bayrou, qui préfère ignorer la situation sous prétexte de séparation des pouvoirs — j’y reviendrai. Il bénéficie pour cela du soutien de M. Ferracci, ministre de l’Industrie, qui ne semble pas vraiment concerné par les problèmes de gouvernance dans le secteur nucléaire. Il y a aussi M. Vautrin, chargé d’une partie de l’ASN-R pour ce qui relève du droit du travail, alors qu’une personne du ministère du Travail est détachée à temps plein auprès de l’ASN-R pour faire le lien entre les deux institutions. Elle n’a rien fait pour moi !
L’ASN-R se proclame compétente non seulement en matière de sûreté, mais aussi en tant qu’inspection du travail, alors que ses agents n’ont aucune formation en la matière, étant pour la plupart issus du corps des Mines ou des Ponts. Une ironie !
J’envisage donc de déposer une plainte contre ces trois ministres, ainsi que contre M. le ministre Darmanin. Le 10 octobre 2023, ce dernier a fait envoyer, avec le préfet de Paris, quatre voitures des Renseignements généraux à l’entrée du site de la Direction de la Production Nucléaire (DPN) de Cap Ampère dans le cadre de mon licenciement. Il ne m’a jamais répondu malgré deux relances, me privant ainsi de mes droits et de ma liberté de déplacement. En général quand on ne répond pas c’est qu’on est pas tout à fait « propre » !
Cela démontre aussi l’absence d’indépendance entre l’État et EDF. Ces voitures ne sont pas venues d’elles-mêmes, il y a forcément eu un ordre donné. Quatre véhicules des RG ont pris des photos de moi dès la sortie du métro, puis ont prévenu par téléphone de mon arrivée. Par courtoisie, je suis allé les saluer, bien que la mise en scène ait été peu discrète — deux véhicules de chaque côté.
Mais de quel droit M. Darmanin utilise-t-il les moyens de l’État contre un citoyen, alors qu’il était ministre de l’Intérieur ? De quel droit bafoue-t-il ma liberté de circulation au profit d’EDF ? M. Darmanin ne répond pas, ne s’abaisse pas à considérer de telles questions. Nous ne sommes rien à ses yeux. Moi, je me considère simplement comme un citoyen informé et cultivé, peut-être même davantage que lui pour avoir lu son livre.
Mais M. Darmanin fait preuve d’un courage sans faille… en ne répondant pas, ou seulement par l’intermédiaire de l’un de ses énarques, comme l’aurait fait un vassal du roi face à son souverain. Pourtant, qui paie nos ministres et nos représentants du peuple ? C’est bien nous. Et cela, de nombreux responsables politiques semblent l’avoir oublié avec un aveuglement inquiétant.
Je vais donc me « battre » pour que l’État prenne ses responsabilités et réponde de ses manquements face aux accusations portées contre moi par EDF. Car lorsqu’on vous envoie quatre voitures des Renseignements généraux, ne venez pas me dire qu’il ne s’agit pas d’un acte politique.
De plus, M. Bayrou avait promis de m’aider à trouver une solution avec EDF afin que je puisse simplement vivre en paix. Mais, une fois encore, M. Bayrou a menti. Quinze jours seulement après qu’un de ses collaborateurs m’a affirmé cela au téléphone, j’ai reçu un courrier de sa cheffe de cabinet m’indiquant qu’il y avait « séparation des pouvoirs ». M. Bayrou ment souvent, je ne peux qu’être acteur de cela dans la presse.
M. Attal a agi de la même manière, tout comme M. Bruno Le Maire, qui pourtant s’est « auto-invité » à un comité exécutif d’EDF. Après avoir subi calomnie sur calomnie, je ne crains plus les représailles de l’État. Même si je suis conscient que l’appareil d’État est capable de tout — y compris de représailles — je resterai vigilant. Et je communiquerai publiquement si cela devait se produire, à l’image de notre président, qui s’exprime souvent sur les réseaux sociaux, à outrance et avec une légèreté déconcertante.
Les citoyens, ceux qui votent pour vous, savent faire la différence entre ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Nous, les « sans-dents », pour reprendre l’expression malheureuse d’un ancien président, voyons bien la fausse empathie des responsables politiques, surtout à l’approche des élections ou en période de dissolution.
Quant à la députée de ma circonscription, elle n’a strictement rien fait. Je me chargerai donc de le rappeler publiquement durant la période électorale. Ce serait un comble que je sois totalement abandonné par mes représentants alors que je défends l’intérêt général !
Heureusement, quelques députés m’ont tout de même apporté leur soutien. Après avoir franchi le filtre de leurs attachés parlementaires, certains ont eu la délicatesse de me répondre. Et je les en remercie sincèrement.
Après calomnie sur calomnie de la part d’EDF et de ses PDG — l’actuel comme le précédent — que je considère comme pleinement responsables de ce qui se passe dans leur entreprise, j’ai fait d’EDF le combat de ma vie !
Ce combat, je l’ai déjà remporté une première fois le 20 novembre 2024, lorsque la Cour d’appel de Reims a condamné EDF pour harcèlement moral et manque de sécurité.
Bien sûr, EDF, dans sa grande sagesse… et avec l’argent du contribuable, s’est pourvue en cassation. Non seulement pour tenter de vous « briser » encore davantage, mais aussi pour vous épuiser mentalement et financièrement.
Les avocats coûtent cher, et EDF joue sur l’usure du salarié, tant psychologique que financière.
EDF était tellement sûre de gagner en appel qu’elle m’a licencié quelques mois avant la décision, pour faute grave, le 13 mars 2024. Motif ? J’aurais soi-disant harcelé mes deux managers… durant 36 jours de travail entre septembre 2021 et le 13 mars 2024.
Quelle ironie tout de même, puisque ces deux managers — ainsi que la direction du site de Paluel (Normandie) — ont été condamnés par la Cour d’appel de Reims pour harcèlement moral.
Je serais donc un « harceleur présumé », alors que je n’ai quasiment pas travaillé avec ces deux personnes durant les 36 jours reprochés, et que l’un des principaux griefs à mon encontre est que… ma porte de bureau était fermée. Un nouveau délit, sans doute !
Et tout cela m’est reproché par des personnes qui, elles, ont été juridiquement reconnues coupables de harcèlement moral. Une ironie amère.
Je comprends mieux pourquoi la DRH Groupe d’EDF a été récemment retirée de ses fonctions par le nouveau PDG. Mais rassurez-vous, selon la presse, on va lui « retrouver un poste »… toujours chez EDF, bien sûr. On ne va quand même pas laisser une personne aussi « compétente » sans emploi. Moi, en revanche, je peux bien rester à la rue.
Il y a quinze jours, j’ai effectué un signalement auprès du Parquet national financier (PNF) concernant des faits dont j’ai eu connaissance, et dont j’ai moi-même été témoin pour certains.
Le PNF a refusé de m’entendre ou de me convoquer, ce qui constitue, selon moi, une faute. En effet, les faits signalés concernent :
des malversations financières,
l’utilisation d’argent public à des fins personnelles,
des agressions sexuelles présumées commises vers 2012 par un chef de service sur des femmes (faits dont j’ai été témoin, tout comme la personne à l’origine de l’alerte),
ainsi que de graves dysfonctionnements en matière de sûreté nucléaire, survenus lorsque j’étais inspecteur à l’Inspection nucléaire.
(…).
Ce dernier point m’a d’ailleurs valu un harcèlement caractérisé de la part de M. Sid Ahmed Oumahi et de sa direction, qui a eu aveuglement le soutien de LFI. Un soutien qu’il n’aurait sans doute pas obtenu si son avocat n’avait pas une telle notoriété à Paris.
De mon côté, je n’ai pas les moyens de me payer un avocat de ce niveau. Lui, apparemment, si.
Pourtant, ce monsieur — qui est allé chercher le soutien de LFI en pleurant sur son sort — a tout perdu sur le plan judiciaire. EDF, dans ses propres conclusions, reconnaît qu’il a perdu six procès contre elle.
Cela démontre bien que les accusations qu’il a portées, et qui ont tant ému certains, n’étaient peut-être pas aussi solides qu’on le croyait.
Et pourtant, il a bénéficié du soutien de toute la France Insoumise et de nombreuses associations antinucléaires… lesquelles vont maintenant se retrouver face à un sérieux problème de légitimité. Car cet individu a lui-même reconnu m’avoir harcelé, avec l’appui de sa direction et il a menti.
Quant au Rassemblement National, mis à part le prix du kilowattheure, ses membres semblent ignorer qu’une centrale nucléaire doit fonctionner en toute sûreté pour produire de l’électricité.
Je n’ai jamais — et je dis bien jamais — reçu le moindre soutien de ce parti politique, et les Français doivent le savoir.
Je ne vais donc pas pleurer sur le sort de certains de leurs députés, même si certains sont sans doute très bien — comme dans tous les partis. Mais ils restent effacés, voire écrasés, par la gouvernance et les décisions imposées par leurs propres dirigeants.
Quand on veut gouverner, on s’occupe de ses compatriotes. Sinon, il vaut mieux faire autre chose que de la politique, surtout si c’est uniquement pour servir ses propres intérêts ou sa carrière personnelle.
Mais venant en aux fait qui me poussent à déposer une plainte contre l’état. Tout d’abord car l’état est actionnaire à 100 % du capital d’EDF, il nomme son PDG et donc la mangement qu’il va faire aux sein de son entreprise car il est bien responsable de ce qui se passe dans son entreprise.
De plus, l’état touche des dividendes et doit savoir et agir dans le cas où l’argent utiliser par EDF sert bien dans l’unique but de remettre EDF sur les rails avec une dette de plus de 50 milliards d’euros et donc prendre en compte tout signalements, ce qu’il n’a pas fait.
Enfin, L’état en tant qu’actionnaire majoritaire et vis à vis des partenariats qui sont passées avec les entreprises prestataires doit être conscient des faits de harcèlements très graves qui se passent aux sein de son entreprise et doit les faire cesser. Il doit et peux aussi le faire dans le cas de signalements. En effet conformément aux principes fondamentaux de l’État de droit, l’autorité judiciaire est tenue de prendre en considération tout fait grave porté à sa connaissance, qu’il émane d’un particulier, d’une personne morale, d’un fonctionnaire ou de toute autre source légitime. Cette obligation trouve son fondement dans le principe d’indépendance de la justice, dans sa mission constitutionnelle de veiller au respect de la loi, à la défense de l’intérêt général, ainsi qu’à la protection des droits fondamentaux des citoyens.
En vertu de l’article 40 du Code de procédure pénale, le ministère public, dès lors qu’il est informé de faits susceptibles de constituer une infraction, a l’obligation de les évaluer et, le cas échéant, d’initier ou de faire initier les investigations nécessaires. Cette obligation s’impose indépendamment de l’origine du signalement, et impose au parquet une diligence raisonnable dans l’appréciation des faits et leur traitement.
Le défaut de prise en compte ou le refus non motivé d’un signalement portant sur des faits graves peut constituer un manquement au devoir de probité, à l’exigence d’impartialité et au principe de bonne administration de la justice. Une telle carence est susceptible d’affecter la confiance des citoyens dans l’institution judiciaire, et peut, en certains cas, faire l’objet de recours devant les juridictions compétentes ou les instances disciplinaires, notamment le Conseil Supérieur de la Magistrature.
Ainsi, tout fait grave, lorsqu’il est porté à la connaissance de la justice, doit être traité avec impartialité, célérité et rigueur, dans le respect des droits des parties et de l’intérêt général.
Cela vaut pour tous les ministres en poste, au service de l’État. Car c’est bien l’État qui nomme le PDG d’EDF, et donc qui porte la responsabilité de ses agissements.
Ma santé, aujourd’hui très précaire, a été reconnue comme dégradée par des faits de harcèlement moral, dans un arrêt de la Cour d’appel de Reims. EDF a donc bien été condamnée pour avoir porté atteinte à ma santé.
Et pourtant… EDF m’accuse aujourd’hui — et tenez-vous bien — que mes « raptus » (c’est-à-dire mes tentatives de suicide) auraient pu porter préjudice à mon management, et pourraient me conduire à commettre un homicide.
Oui, vous avez bien lu : EDF affirme que je suis potentiellement dangereux pour autrui.
J’ai donc écrit hier à M. Darmanin, pour lui demander, très sérieusement : si je suis aussi dangereux qu’EDF le prétend, pourquoi ne pas me convoquer devant la justice, ne pas m’entendre, m’évaluer, protéger les personnes concernées ?
Car ce serait son devoir, n’est-ce pas ?
Je vous le demande : vous rendez-vous compte de la calomnie dont je fais l’objet ?
EDF instrumentalise aujourd’hui ma santé mentale, alors même que la justice l’a déjà reconnue responsable de sa dégradation.
Pesez-vous cette question simple : et si c’était moi qui avais tenu de tels propos à l’encontre d’un ministre, ou de l’un d’entre vous ?
J’aurais immédiatement fait l’objet de poursuites judiciaires. Et cela aurait été légitime.
Sauf que vous, l’État, vous vous défendez avec l’argent public.
Nous, citoyens ordinaires, nous nous défendons seuls, quand nous en avons encore la force.
Messieurs et Mesdames les députés, ne trouvez-vous pas qu’EDF va trop loin ?
Soutenez-vous ces méthodes ?
J’attends de votre part des réponses concrètes, des actions réelles.
Enfin, je tiens à remercier M. Attal de nous avoir permis — si l’on peut dire — de toucher le chômage pendant 18 mois en invalidité catégorie 2, à partir de 54 ans.
Mais pourquoi avoir diminué cette durée, alors qu’elle était auparavant de 24 mois ?
M. Attal n’a rien fait pour moi, pas plus que l’État dans son ensemble, malgré le respect que je continue à lui porter.
À 54 ans, avec un CV comme le mien, qui va m’embaucher ? Vous ?
Messieurs et Mesdames les députés, je vous demande solennellement d’intervenir dans le cadre de vos prérogatives, en soutien aux citoyens comme moi, détruits par des accusations injustes, infamantes, qui — et je ne mâche pas mes mots — peuvent conduire au suicide.
Je vous remercie par avance pour votre soutien, car les temps sont durs, et les avocats sont chers.
BEGIN Arnaud, Président d’ELEKTRON-VERT,




















