Je suis Arnaud BEGIN, ingénieur et ancien cadre supérieur du nucléaire. J’ai travaillé plus de 25 ans au sein d’EDF, principalement dans des fonctions de sûreté sur plusieurs centrales françaises, notamment Dampierre, Cattenom et Chooz.
Entre 2015 et 2018, j’ai occupé un poste d’inspecteur au sein du service « Inspection nucléaire » à Paris, où j’étais chargé de conduire des audits internes et de rédiger des rapports portant sur la sûreté des installations nucléaires. Plusieurs de mes évaluations, en particulier celles menées sur le site du Tricastin en 2015 et 2018, ont mis en évidence des dysfonctionnements importants et graves au sein du parc nucléaire français. Ces constats ont suscité un vif mécontentement au sein d’EDF et, selon moi, notamment au niveau de la Direction de la Production Nucléaire (DPN).
À partir de 2018, alors que je suis nommé chef de service délégué à la centrale de Chooz (Ardennes), j’affirme avoir fait l’objet de mesures de représailles liées à mes alertes, donnant lieu à des faits de harcèlement moral d’une grande gravité. Ces éléments ont été relayés par plusieurs médias et ont fait l’objet d’articles détaillés dans « Médiapart », « Le Monde » en novembre 2021 et « Reporterre » en 2023, conduisant à l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Marseille, toujours en cours.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), après enquête, a également transmis un signalement au procureur sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale, estimant la situation suffisamment sérieuse pour justifier une saisine judiciaire. En 2020, j’ai saisi le conseil de prud’hommes pour harcèlement moral et discrimination.